Wieland-B09

Les bagues roulées Wieland-B09 sont fabriquées dans un matériau de corroyage CuSn8 et peuvent malgré leurs parois minces supporter des charges très élevées. C’est pourquoi ces bagues sont prédestinées pour les paliers oscillants (mouvement d’oscillation), l’utilisation la plus fréquente des bases roulées Wieland.

Le matériau remarquable en bronze au phosphore confère aux bagues des propriétés de glissement remarquables ainsi qu’une résistance élevée à l’usure.

Les bagues roulées Wieland sont d’une part livrables en dimensions standardisées avec poches de graissage. Ce type de douille présente l’avantage de pouvoir être raccourcie à n’importe quelle longueur.

Nous vous proposons également des fabrications et dimensions spécifiques, conformément à vos prescriptions.

Wieland-B09 – Description des matériaux

Wieland-B09 est un bronze phosphoreux présentant d’excellentes propriétés de glissement et possédant une résistance élevée à l’usure, à la corrosion et à la fatigue.

Grâce à sa paroi mince, la bague roulée peut supporter des charges spécifiques importantes. Ces dernières peuvent être plus élevées que celles de la bague usinée à paroi relativement épaisse. En particulier dans les parliers oscillants, la bague roulée peut supporter des charges extrêmement élevées.

Désignation de l’alliage: CuSn8P DIN ISO 4382-2Composition (Valeurs indicatives en poids): Cu 91,3%, Sn 8,5%, P 0,2%

Caractéristiques physiques (Valeur approximative)

Densité: 8,8 kg/dm3Coefficient de dilatation thermique (20 à 300°C): 18,5 10-6/K
Conductivité thermique: 60 W/mKModule d’élasticité (20°C): 115 kN/mm2

Caractéristiques mécaniques (Valeur approximative)

Dureté: 125 HBRésistance à la traction Rm; 470 N/mm2
Limite apparente d’élasticité Rpp0,2: 300 N/mm2Allongement à la rupture A: 40 %

Charge admissible

Valeur de référence pour la charge admissible avec arbres trempés, paliers oscillants, v = ~ 0,01 m/s,
lubrification à la graisse: 120 N/mm2

Arbre tournant > 2 m/s: 40 N/mm2

Caractéristiques générales

La bague roulée est caractérisée par une paroi mince. Son encombrement est inférieur à celui de la bague usinée ainsi que du palier à roulement pour un arbre de même diamètre et supportant la même charge. Ceci est d’autant plus important que le diamètre de l’arbre est plus grand. La bague roulée peut être livrée avec ou sans collerette.

Avantages:

  • entièrement recyclable
  • moins chère que la bague usinée
  • encombrement réduit
  • économie de poids par rapport à la bague usinée ou au palier à roulement
  • bonne capacité de charge, donc particulièrement adaptée aux paliers oscillants
  • les rainures de graissage sont matricées
  • possibilité de dépôts de graisse pour le graissage de longue durée

Exemples d’application

Bronze hautement résistant à la charge, à la chaleur, à la corrosion et à l’usure. Lors de charges plus élevées, l’emploi d’un arbre trempé est requis.

Application: coussinets de pivots soumis à des impacts et à des chocs, coussinets dans des vérins hydrauliques, coussinets dans les articulations de bras d’excavateurs et dans les machines agricoles.

La bague roulée à collet présente en outre les avantages suivants:

  • les forces radiales et axiales sont absorbées par un seul élément
  • un seul élément antifriction remplace la rondelle de butée et la bague cylindrique
  • grande stabilité de l’ensemble bague-collet; la fixation des rondelles de butée est superflue

Tolérances des cotes

Bagues avec poches de graissage ST

Bagues perforées LD

Bagues perforées à joints incorporés LDD

Chanfreins extérieurs et intérieurs

 s*  f1  f2
 1  0,6 ± 0,4  max. 0,4**
 1,5  0,6 ± 0,4  0,4 ± 0,3**
 2  1,2 ± 0,4  0,4 ± 0,3
 2,5  1,8 ± 0,6  0,6 ± 0,4

* s = b2 = (d2 – d1) / 2
** arrondi, au

Bagues à collet avec poches de graissage ST

Bagues à collet perforées LD

Tolérances de montage

Cote nominale d1Tolérance de montage
à partir dejusqu’aLogement H7Diam. intérieur de la bague après emmenchement dans un logement H7 (moyen)
10180 / +0,0180 / +0,043
18300 / +0,0210 / +0,052
30500 / +0,0250 / +0,062
50800 / +0,0300 / +0,074
801200 / +0,0350 / +0,087
1201800 / +0,0400 / +0,100
1802500 / +0,0460 / +0,115
2503050 / +0,0520 / +0,130

Contrôle selon DIN 1494/ISO 3547 partie no 2
Définition du diamètre de la collet [d3] selon DIN ISO 2768 – gros.
Tolérance de la largeur pour des bagues cylindriques et à collet
Longueur [b1] jusqu’au diamètre extérieur [d2] 100 mm: ±0,25 mm
Longueur [b1] à partir du diamètre extérieur [d2] 100 mm: ±0,5 mm


Bagues avec poches de graissage

Les bagues munies de poches de graissage sont des éléments de glissement éprouvés depuis de nombreuses années. Les poches de graissage, qui sont déjà laminées dans la bande, sont ré parties régulièrement sur la totalité de la surface de glissement. Remplies de lubrifiant avant le montage de l’arbre, elles contribuent à former un film lubrifiant régulier sur la totalité de la bague.
L’un des avantages des bagues munies de poches de graissage réside dans le fait qu’elles peuvent être coupées à une largeur quelcon que sans aucun inconvénient pour les poches de graissage.

Poche de graissage No. 3 – Taux de portance env. 75 %
en losanges pour les bagues jusqu’à 16 mm de diamètre,
ISO 3547/3, type N2

Poche de graissage No. 4 – Taux de portance env. 78 %
en losanges pour les bagues d’un diamètre sup. à 16 mm,
ISO 3547/3, type N2


Bagues perforées

Les bagues perforées constituent un perfectionnement des bagues munies de poches de graissage. Elles sont dotées de perforations définies exactement qui, remplies de graisse ou de pâte, présentent les avantages suivants:

  • augmentation de la durée de vie du palier
  • prolongation de l’intervalle de graissage
  • Collection dans les trous des salissures et des particules dues à l’usure
  • amélioration considérable de la résistance à l’usure

Avec ces bagues, on peut

  • choisir le lubrifiant approprié
  • adapter les conditions du palier
  • recycler le palier

Le coupage des bagues standard à des largeurs intermédiaires n’est recommandé que sous réserve étant donné que les perforations sont également coupées, ce qui produit des arêtes vives. Il est donc préférable de fabriquer spécialement les bagues devant présenter des dimensions de largeur différente.

Bagues avec joints

Par rapport aux exécutions de paliers lisses con nues, dont les bagues et les joints doivent être montés séparément, on a aussi la possibilité de commander les bagues et les joints sous forme de pièce complète.

Ce type de bague offre des avantages non négligeables:

  • une durée de vie beaucoup plus longue, grâce à
    – une lubrification optimale, puisque la bague est entièrement lubrifiée avant que la graisse excédentaire ne déborde au niveau du joint,
    – la protection contre la pénétration d’eau, de poussière, de sable, etc.
  • un encombrement minimal du joint par rapport aux joints usuels
  • le joint et la bague sont entièrement recyclables
  • on ne commande, n’entrepose et ne monte qu’une seule pièce

Caractéristiques du joint:

  • flexibilité sur une vaste gamme de températures en même temps qu’une étanchéité ma ximale et une bonne résistance à l’usure
  • le joint n’use pas l’arbre
  • surface de contact linéare, également sous charge élevée et pression sur les arêtes
  • excellente résistance contre les graisses, les huiles et les fluides hydrauliques
  • excellente résistance aux rayons UV et au vieillissement

Matériaux de l’arbre et état de surface

La dureté des arbres devrait être si possible su périeure à 50 HRC. Nous recommandons donc des aciers alliés ou des aciers ayant subi un traitement de surface. Les arbres chromés dur ont également fait leurs preuves. La pellicule de chrome doit cependant être aussi mince que possible.
L’arbre devrait être rectifié à une rugosité Rz entre 1 et 4 µm. Si ce niveau ne peut être atteint, un polissage ou lissage supplé mentaire de l’arbre doit être prévu afin de raser les aspérités et augmenter la surface portante. De bons résultats ont été obtenus avec des arbres étirés, surtout pour les mouvements axiaux.

Lubrification

Dans le système tribologique, la lubrification et le milieu ambiant (p.ex. air, gaz, eau salée, poussière, etc.) sont aussi importants que la bague et l’arbre. Souvent, le milieu ambiant n’est pas influençable, alors que la lubrification l’est. La lubrification n’améliore pas seulement l’aptitude de glissement, mais permet aussi d’obtenir les avantages suivants:

  • durée de vie plus longue
  • protection de l’arbre ou du pivot contre la corrosion
  • protection contre la poussière et les salissures
  • friction minimisée

Le frottement résulte du contact de deux corps sous charge et en mouvement. Afin de réduire le frottement et l’usure, on utilise un lubrifiant qui sert à séparer les surfaces métalliques de la bague et de l’arbre.

Lubrifiants

  • graisse à base de lithium pour les applications standard
  • graisse à base de lithium avec additifs pour sollicitations élevées
  • pâtes pour lubrification de longue durée
  • huile pour systèmes fermés

 

Jeu du coussinet et tolérance de l’arbre

Situation:Jeu du coussinet:
Lubrification: graisse>0,1 mm
Lubrification: huilepetit
Charge: importantepetit
Charge: faibleimportant
Mouvement: lentpetit
Mouvement: oscillantpetit
Mouvement: rapideimportant

Le jeu moyen est défini en fonction de la lubrification, de la charge et de la vitesse de glissement.

Le jeu moyen est défini en fonction de la lubrification, de la charge et de la vitesse de glissement. Le diagramme ci-après facilite le choix du jeu néces saire. La courbe représente les conditions de service, telles qu’on les trouve dans la cons truction mécanique générale. Pour des conditions de service plus rudes, le jeu devrait être quelque peu supérieur à celui proposé dans le diagramme.

La tolérance de l’arbre doit être définie en fonction du jeu minimal souhaité. Elle doit être de IT6 pour les sollicitations élevées et IT7 ou IT8 pour les cas normaux.

Si on utilise des bagues standard (diam. int. H9), il est recommandé d’employer des arbres de tolér ance e ou f. Pour des arbres ayant une tolérance h, la tolérance du logement peut être portée de H7 à F7, si la charge n’est pas trop importante. La bague collera contre le logement et son alésage augmentera légèrement. On évite ainsi un jeu trop faible et le serrage n’en souffre que très peu.

Construction

Logement et bague

Pour l’alésage du logement, on choisit de préférence la tolérance H7. Après l’emmanchement dans le logement, le diamètre intérieur de la bague présente, en général, la tolérance H9. Veuillez nous consulter si vous avez besoin d’autres tolérances. Les bagues roulées non encastrées peuvent présenter une légère ouverture au joint qui n’a aucune influence sur les dimensions de la bague montée. L’ouverture seule ne suffit pas pour assurer un parfait serrage de la bague dans le logement. Tout comme les bagues usinées, les bagues roulées ont une tolérance de serrage.

Lors de l’emmanchement de la bague, le joint se ferme, de sorte que les surfaces de celuici sont bloquées fermement l’une sur l’autre et que la tolérance de serrage s’instaure. La bague s’adapte à son logement et obtient ainsi sa forme définitive. Le logement devrait présenter un chanfrein entre 15° et 45° (45° pour les bagues à collet), afin de faciliter le montage. Pour les bagues à collet, le chanfrein dans le logement doit correspondre au rayon entre la bague et la collet. Le rayon R correspond à l’épaisseur de la paroi, de min. 2 mm.

 

Mandrin à épaulement

Bague

Conditions de montage et de graissage pour bagues

1. Montage de la bague

La bague avec son ou ses joints incorporés est emmanchée dans le logement. Pour assurer une introduction correcte, nous recommandons l’emploi d’un mandrin à épaulement avec une gorge de dégagement pour protéger la lèvre du joint pendant l’introduction. Le mandrin devrait présenter un chanfrein de 3 mm x 15° au minimum. La bague peut aussi être montée à l’aide d’une plaque, une méthode où la lèvre du joint est pliée vers le centre de la bague avant de retourner dans sa position originale dès que la plaque est enlevée.

2. Montage de l’arbre

Veiller à ce que le diamètre intérieur du joint soit plus petit que le diamètre de l’arbre. C’est pourquoi on doit prévoir un chanfrein de 3 mm x 15° sur ce dernier, afin que le montage puisse être effectué sans problèmes. A cet effet, on peut aussi graisser l’arbre légèrement avant de le monter dans la bague.

3. Graissage de la bague

Le joint fait que la bague est parfaitement remplie de graisse par le graisseur. Sans joint, la graisse déborderait dans la zone non chargée et la zone chargée resterait non graissée. Le joint fait fonction de piège créant une pression dans la bague, de sorte que la graisse excédentaire ne déborde pas à travers le joint avant que la bague ne soit remplie entièrement. Si la bague ne peut être graissée à travers le graisseur, elle doit être graissée abondamment avant le montage de l’arbre.

Nous vous conseillons avec plaisir.

Sous réserve de modifications techniques, indications sans garantie.


Liens

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